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Paysage dans l’oubli, Opéra en deux légendes et trois histoires (2022—2024), 2022

Paysage dans l’oubli s’imagine tel un oratorio où l’action théâtrale se mêle à la musique. Il porte sur le silence et l’absence d’une mémoire à la fois familiale et culturelle. Le poème se veut être une quête, dont les strophes seront nourries par les visions du Việt Nam d’aujourd’hui, tandis que le passé – chanté – sera reconstitué à partir des mémoires retrouvées. Qu’est-ce qui nous relie à une terre? Quel rapport entretient-on avec ses racines? Qu’est-ce qui nous rattache à un pays plus qu’à un autre? 

L’histoire d’Olivier Dhénin Hữu est liée à l’exil, ses aïeux sont de cette colonie qui se nommait « Indochine »; sa mère a quitté Saïgon quelques années après les accords de Genève en 1959, au début de la Guerre des Américains. Déracinée, elle a dû contre son gré rompre tout lien avec son pays natal. Cet Orient extrême n’a cessé de hanter la pensée d’Olivier Dhénin Hữu et de nourrir un questionnement sur la notion de l’ailleurs et de l’origine. À cette histoire invisibilisée, à cette mémoire de l’exil et du dépaysement, l’artiste veut poser question. 

Née à Kinshasa dans un pays que l’on appelait autrefois Zaïre, seuls se sont figés dans la mémoire de Nigji Sanges des « paysages », des parfums, des visages devenus mirages, des bribes de langue et de chansons populaires, qu’elle a connus enfant et qu’elle a, sans doute inconsciemment, voulu saisir, de peur de les oublier.  Curieusement, la musique, par sa nature et sa puissance évocatrice, a permis de maintenir une forme de lien vivant avec l’ici devenu ailleurs, et c’est peut-être à travers ces circonstances qu’elle est restée depuis fondamentale et primordiale dans sa vie.

À travers le prisme d’une histoire de famille, des millions d’autres y trouvent écho. L’ouvrage dépeint en toile de fond une expérience universelle : un exode qui en fait résonner tant d’autres avec des réalités multiples – peu importe l’espace-temps, les raisons politiques, familiales ou culturelles. Il aborde aussi l’amnésie volontaire ou involontaire, où une transmission a été omise, résultant parfois d’un passé trop douloureux que l’on préfère éteindre plutôt que raviver par le récit et la parole. La plaie béante, mais dissimulée, est anesthésiée par le silence et le passage du temps.


DISTRIBUTION ET INSTRUMENTATION

(Distribution en cours)
Mise en scène et scénographie: Olivier Dhénin Hửu
Lumière: Anne Terrasse
Dramaturgie: Émilien Ruf
Costume: Hélène Vergnes
Régie artistique: Thibaut Lunet
Mezzo-soprano: Anne-Marine Suire
Baryton: Aimery Lefevre
Chants et percussions vietnamiens
Orchestre: TBD
Électronique: TBD


DESCRIPTION
Durée: 2h30
Création mondiale: Hô Chi Minh City – Vietnam
(In residence in Hô Chi Minh-City as part of the Villa Saïgon programme of the Institut Français 2021/22)


COMMISSION AND PRODUCTION

Institut français, Compagnie Winterreise
Maison d’Edition: TBD


PERFORMANCES
TBD

Landscape in Oblivion is imagined as an oratorio where the theatrical action is mixed with music. It deals with the silence and absence of a memory that is both familial and cultural. The poem is meant to be a quest, whose stanzas will be fed by visions of today's Việt Nam, while the past – sung – will be reconstructed from recovered memories. What connects us to a land? What is our relationship with our roots? What ties us to one country more than another? 

Olivier Dhénin Hữu's story is linked to exile, his ancestors are from this colony which was called "Indochina"; his mother left Saigon a few years after the Geneva agreements in 1959, at the beginning of the American War. Uprooted, she had to break all ties with her native country against her will. This extreme East has never ceased to haunt Olivier Dhénin Hữu's thinking and to fuel a questioning of the notion of elsewhere and origin. The artist wants to ask questions about this invisibilized history, this memory of exile and displacement. 

Born in Kinshasa in a country that used to be called Zaire, Nigji Sanges' only memories are of "landscapes", perfumes, faces that have become mirages, snatches of language and popular songs that she knew as a child and that she has, no doubt unconsciously, wanted to capture for fear of forgetting them.  Strangely enough, music, by its nature and evocative power, has allowed her to maintain a form of living link with the here and now elsewhere, and it is perhaps through these circumstances that it has remained fundamental and primordial in her life ever since.

Through the prism of one family story, millions of others are echoed. The book depicts a universal experience in the background: an exodus that resonates with so many others in multiple realities - regardless of time, political, familial or cultural reasons. It also deals with voluntary or involuntary amnesia, where a transmission has been omitted, sometimes as a result of a past that is too painful and that one prefers to extinguish rather than revive by telling and speaking. The gaping but hidden wound is anaesthetized by silence and the passage of time.

CAST AND INSTRUMENTATION

(Casting in progress)
Director and set design: Olivier Dhénin Hửu
Lighting: Anne Terrasse
Dramaturgy: Émilien Ruf
Costume: Hélène Vergnes
Stage manager: Thibaut Lunet
Mezzo-soprano: Anne-Marine Suire
Baritone: Aimery Lefevre
Vietnamese songs and percussion
Orchestra: TBD
Electronic: TBD

DESCRIPTION

Duration: 2h30
World premiere: Hô Chi Minh City – Vietnam
(In residence in Hô Chi Minh-City as part of the Villa Saïgon programme of the Institut Français 2021/22)

COMMISSION AND PRODUCTION

Institut français, Compagnie Winterreise
Publishing House: TBD

PERFORMANCES

TBD

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